Sur le Rapport sur la responsabilité de l’UE en matière de financement du développement
November 15, 2011 by Charles Goerens
Madame Striffler s’interroge à raison sur la consistance des engagements pris par l’Union européenne en matière d’aide publique au développement.
Disons-le d’emblée: Sans la contribution de l’Union européenne aux efforts de développement, la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement reste illusoire.
Ajoutons cependant que l’Union européenne partage cette responsabilité avec d’autres acteurs. Les États-Unis sont un bailleur de fonds important en valeur absolue, mais avec leur 0,2% d’Aide publique au développement de leur PIB, ils sont loin derrière l’Union européenne en valeur relative. Sans oublier les pays émergents qui génèrent des ressources très appréciables, dont une partie croissante devra être allouée à des fins de développement et de lutte contre la pauvreté à l’intérieur de leurs propres frontières.
Ce qui est réconfortant, toutefois, c’est de voir que divers États de l’Union européenne qui sont amenés à faire des coupes sombres dans leur budget augmentent malgré tout leurs Aides publiques au développement. Les gouvernements d’Espagne, du Royaume-Uni, de la Belgique, de la Suède et du Luxembourg notamment – la liste n’est pas exhaustive – sont exemplaires de ce point de vue.
A quelques jours du quatrième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide à Busan, il me paraît judicieux d’insister non seulement sur le volume d’Aide publique au développement de l’Union européenne mais également sur son effet de levier.
En tant que premier bailleur, on dispose d’une position qui permet à l’Union européenne de s’imposer davantage à l’échelle globale. Sans être perçu comme donneur de leçon, l’Union européenne pourra et devra rappeler à Busan que la lutte contre la pauvreté est une obligation pour tous les États.
Leave a Reply