Sur la Syrie, en particulier sur la situation humanitaire
March 13, 2013 by Charles Goerens
Monsieur le Président, depuis que les drames ont éclaté en Syrie, la communauté internationale ne cesse de répéter qu’il n’y a pas d’issue militaire à ce conflit.
D’un côté, nous avons le régime syrien armé jusqu’aux dents, disposant de chars, d’avions et sans doute d’armes chimiques. De l’autre, nous voyons la coalition anti-Assad exposée, sans défenses suffisantes, à la barbarie d’un dictateur qui prend pour cible son propre peuple, lequel aspire à pouvoir vivre une vie normale, en jouissant des droits et libertés fondamentaux les plus élémentaires.
Nous ne pouvons que constater notre incapacité à faire, sur le plan militaire, ce qui serait nécessaire pour hâter la mise en place d’un processus politique. Pourtant, l’on voit mal l’alternative efficace à l’octroi d’une aide militaire, y compris la livraison d’armes aux forces rebelles, et ce, d’autant plus que le régime Assad voit ses livraisons d’armes assurées, notamment, par un État membre du Conseil de sécurité des Nations unies.
Nos espoirs vont donc, en ces temps dramatiques, vers deux autres États membres du Conseil de sécurité, en l’occurrence, le Royaume-Uni et la France, qui ont prouvé par le passé qu’il ne fallait pas attendre l’accord des Vingt-sept pour arrêter les mesures appropriées.
Un dernier mot sur l’action humanitaire de Mme Georgieva. Son action est exemplaire, je tiens à le souligner. Ne réduisons pas, dans nos commentaires, son action à l’incapacité d’atteindre toutes les victimes. Elle est vraiment la dernière à devoir assumer cette responsabilité.
(Applaudissements)
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