Famine en Afrique de l’Est

September 15, 2011 by Charles Goerens

Intervention de Charles Goerens sur la Famine en Afrique de l’Est
Avec la compassion seule, on ne viendra pas à bout du fléau qui frappe la Corne de l’Afrique.
Déjà les images d’enfants qui n’ont plus que la peau sur les os vont cesser de nous émouvoir soit parce qu’on finit par s’y habituer, soit parce qu’elles n’auront plus accès au journal de 20 heures.
Et pourtant, la vigilance est indispensable si nous ne voulons pas nous rendre coupables de la plus grande non assistance à population en danger.
C’est avec le cœur et la raison qu’il va falloir relever le défi actuel dans la Corne de l’Afrique qui fait face à une série de défaillances et d’échecs.
– L’évolution du climat : un échec.
– Le développement de la production agricole au cours des dernières décennies: un échec.
– La sécurité dans la région: un échec.
– La gouvernance dans une région contrôlée par des militants, voire des réseaux terroristes: un échec.
– La tentative des acteurs humanitaires d’avoir accès aux provinces les plus touchées par la famine: un échec.
– Le respect de l’impartialité des acteurs humanitaires: un échec.
– La mort de dizaines de milliers de gens privés de l’essentiel: un échec.
L’énumération est loin d’être exhaustive!
Si l’on n’y prend garde, la liste déjà trop longue risque encore de s’allonger.
Mais tout n’est pas négatif! Il y a quelques lueurs d’espoir! D’où vient la réponse?
Des Africains d’abord. C’est la première fois qu’un sommet africain a été organisé à cet effet. Il y a lieu de saluer sa tenue sous l’égide de l’Union africaine, tout comme il est réconfortant de voir les États africains mobiliser les propres moyens pour répondre aux attentes des victimes de la famine.
L’ampleur de la catastrophe dépasse cependant leurs moyens.
L’Union européenne et les États membres ont réagi rapidement pour contribuer à atténuer les souffrances dans l’immédiat.
L’Union européenne cependant est plus qu’un acteur humanitaire. Elle entend contribuer au développement proprement dit à long terme, durable, développement dont les Africains devront avoir la maîtrise, comme l’a précisé Madame la Commissaire.
L’Union africaine qui s’approprie progressivement le développement de la sécurité indique aussi la voie à suivre dans la Corne de l’Afrique.
Avant de conclure, j’aimerais rendre hommage aux ONG, à l’Union européenne, aux États membres de l’Union européenne ainsi qu’au système des Nations Unies dans le cadre de la lutte contre la crise.
Intervention de Charles Goerens sur la Famine en Afrique de l’Est

Strasbourg, le 15 septembre 2011

Avec la compassion seule, on ne viendra pas à bout du fléau qui frappe la Corne de l’Afrique.

Déjà les images d’enfants qui n’ont plus que la peau sur les os vont cesser de nous émouvoir soit parce qu’on finit par s’y habituer, soit parce qu’elles n’auront plus accès au journal de 20 heures.

Et pourtant, la vigilance est indispensable si nous ne voulons pas nous rendre coupables de la plus grande non-assistance à population en danger.

C’est avec le cœur et la raison qu’il va falloir relever le défi actuel dans la Corne de l’Afrique qui fait face à une série de défaillances et d’échecs.

– L’évolution du climat : un échec.
– Le développement de la production agricole au cours des dernières décennies: un échec.
– La sécurité dans la région: un échec.
– La gouvernance dans une région contrôlée par des militants, voire des réseaux terroristes: un échec.
– La tentative des acteurs humanitaires d’avoir accès aux provinces les plus touchées par la famine: un échec.
– Le respect de l’impartialité des acteurs humanitaires: un échec.
– La mort de dizaines de milliers de gens privés de l’essentiel: un échec.

L’énumération est loin d’être exhaustive!
Si l’on n’y prend garde, la liste déjà trop longue risque encore de s’allonger.
Mais tout n’est pas négatif! Il y a quelques lueurs d’espoir! D’où vient la réponse?

Des Africains d’abord. C’est la première fois qu’un sommet africain a été organisé à cet effet. Il y a lieu de saluer sa tenue sous l’égide de l’Union africaine, tout comme il est réconfortant de voir les États africains mobiliser les propres moyens pour répondre aux attentes des victimes de la famine.
L’ampleur de la catastrophe dépasse cependant leurs moyens.

L’Union européenne et les États membres ont réagi rapidement pour contribuer à atténuer les souffrances dans l’immédiat.

L’Union européenne cependant est plus qu’un acteur humanitaire. Elle entend contribuer au développement proprement dit à long terme, durable, développement dont les Africains devront avoir la maîtrise, comme l’a précisé Madame la Commissaire.
L’Union africaine qui s’approprie progressivement le développement de la sécurité indique aussi la voie à suivre dans la Corne de l’Afrique.
Avant de conclure, j’aimerais rendre hommage aux ONG, à l’Union européenne, aux États membres de l’Union européenne ainsi qu’au système des Nations Unies dans le cadre de la lutte contre la crise.

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