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Interventions en plénière

June 6, 2016 by Charles Goerens

Strasbourg, 06/06/2016

Monsieur le Président, l’une des priorités en matière de santé publique en 2016, c’est, sans aucun doute, la conférence sur le refinancement du Fonds mondial de lutte contre le sida. C’est un autre rendez-vous qui vient s’ajouter à celui auquel vient de faire référence M. le Commissaire.

La communauté internationale a été invitée à faire face à ses responsabilités: baisser la garde devant la menace que constituent, de nos jours, non seulement le sida, mais aussi d’autres maladies comme le paludisme et la tuberculose, serait faire preuve de myopie. Les résultats encourageants obtenus depuis le lancement du Fonds mondial en 2002 plaident nettement en faveur de la poursuite du combat contre ces maladies.

Il faut espérer que non seulement la Commission, mais aussi tous les États membres de l’Union européenne ainsi que l’ensemble des pays industrialisés, comprendront bien les priorités en matière de santé publique mondiale. Pour ce qui est du sida plus particulièrement, ceux qui, naguère encore, croyaient devoir s’opposer au développement de la thérapie, c’est-à-dire à l’accès des patients atteints du sida aux antirétroviraux, ont bien dû admettre que leur frilosité et leur prudence exagérées, à l’époque, nous auraient conduit tout droit dans l’impasse.

L’accès aux soins pour tous n’est dorénavant plus une illusion. Il peut devenir durablement une réalité si nous persistons à œuvrer dans la voie tracée depuis le début des années 2000.

La Commission a pris ses responsabilités, disais-je, c’est maintenant aux États membres de l’Union européenne d’en faire de même.


Monsieur le Président, la commission du développement du Parlement européen présente aujourd’hui son troisième rapport sur la cohérence des politiques au service du développement. Il n’est point besoin de reproduire toujours les mêmes constats, les mêmes analyses et les mêmes propositions, tout ayant déjà été dit et redit. D’ailleurs, Cristian Preda, que je félicite, a résisté à cette tentation.

Ce qui importe, c’est d’en retenir les enseignements, qui devraient nous guider dans l’action. À cette fin, j’ai introduit un amendement oral qui, s’il était mis en œuvre, permettrait au président de la Commission de trancher au cas où deux ou plusieurs départements de la Commission n’arriveraient pas à se mettre d’accord sur la voie à suivre.

On peut arguer que les réunions interservices de la Commission sont là pour régler ce genre de conflit; la question est de savoir ce qu’il y a lieu de faire en cas de divergence insurmontable. De mon point de vue, il faut prévoir un arbitrage à un niveau hiérarchique supérieur: en effet, dans ce cas, on devrait prévoir la possibilité pour le président de la Commission d’assumer pleinement sa responsabilité politique sur les grandes orientations. Il pourrait ainsi trancher en vertu des engagements pris par l’Union européenne dans le cadre de la cohérence des politiques au service du développement.

Je me permets d’insister sur l’importance de cet amendement oral. En effet, ne pas le retenir ou, le cas échéant, s’y opposer, reviendrait à remettre en question une disposition que le Parlement européen avait déjà votée à sa grande majorité dans le cadre de mon propre rapport sur la cohérence des politiques au service du développement discuté ici en plénière en 2013.

Le pourquoi d’une politique plus cohérente est de moins en moins contesté – celle-ci est de plus en plus acceptée –, c’est maintenant sur le comment que nous devons concentrer nos efforts et c’est la raison pour laquelle j’ai introduit cet amendement oral.

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About Charles Goerens

Member of the European Parliament (Renew Europe)

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