Sur les conditions de travail, en particulier normes de santé et de sécurité (incendie dans une usine et effondrement d’un immeuble) au Bangladesh

May 23, 2013 by Charles Goerens

Madame la Présidente, l’Union européenne est le plus grand marché d’exportation de produits textiles pour le Bangladesh. Les personnes ayant payé de leur vie des conditions de travail exécrables se comptent par centaines et celles souffrant des séquelles des récentes catastrophes se comptent par milliers.
Les initiatives visant à responsabiliser les importateurs de produits manufacturés au Bangladesh sont, certes, très louables. Elles peuvent mettre fin à l’indifférence qui naguère encore était la règle face aux drames auxquels sont exposés les travailleurs des pays en développement et, en premier lieu, les femmes. Ajoutons que le changement des habitudes de consommation peut contribuer, à son tour, à atténuer quelque peu la gravité de la situation.
Soyons conscients, cependant, que toutes ces mesures et initiatives ne sont pas suffisantes. Le problème, c’est que nous vivons dans un système d’échange commercial qui tolère des pratiques d’exploitation du 19e siècle pour conquérir les marchés du 21e siècle.
Le commissaire De Gucht vient de souligner la responsabilité de l’Organisation internationale du travail. Très bien! Il a insisté sur le rôle de l’OCDE, sans passer sous silence la responsabilité sociale des entreprises européennes. Très bien! Quand il dit que l’enjeu n’est pas commercial, j’aimerais cependant l’inviter à préciser sa pensée en répondant à la question suivante: si toutes les mesures qu’il a évoquées ne devaient pas produire les résultats souhaités, la Commission n’estime-t-elle pas que l’Organisation mondiale du commerce devrait, à son tour, prendre des mesures de rétorsion susceptibles de faire plier les entreprises et pays directement responsables de cet esclavage moderne, que nous sommes nombreux à dénoncer au sein de cette enceinte, pour la deuxième fois déjà au cours de cette année?
Charles Goerens (ALDE). – Madame la Présidente, l’Union européenne est le plus grand marché d’exportation de produits textiles pour le Bangladesh. Les personnes ayant payé de leur vie des conditions de travail exécrables se comptent par centaines et celles souffrant des séquelles des récentes catastrophes se comptent par milliers.

Les initiatives visant à responsabiliser les importateurs de produits manufacturés au Bangladesh sont, certes, très louables. Elles peuvent mettre fin à l’indifférence qui naguère encore était la règle face aux drames auxquels sont exposés les travailleurs des pays en développement et, en premier lieu, les femmes. Ajoutons que le changement des habitudes de consommation peut contribuer, à son tour, à atténuer quelque peu la gravité de la situation.

Soyons conscients, cependant, que toutes ces mesures et initiatives ne sont pas suffisantes. Le problème, c’est que nous vivons dans un système d’échange commercial qui tolère des pratiques d’exploitation du 19e siècle pour conquérir les marchés du 21e siècle.

Le commissaire De Gucht vient de souligner la responsabilité de l’Organisation internationale du travail. Très bien! Il a insisté sur le rôle de l’OCDE, sans passer sous silence la responsabilité sociale des entreprises européennes. Très bien! Quand il dit que l’enjeu n’est pas commercial, j’aimerais cependant l’inviter à préciser sa pensée en répondant à la question suivante: si toutes les mesures qu’il a évoquées ne devaient pas produire les résultats souhaités, la Commission n’estime-t-elle pas que l’Organisation mondiale du commerce devrait, à son tour, prendre des mesures de rétorsion susceptibles de faire plier les entreprises et pays directement responsables de cet esclavage moderne, que nous sommes nombreux à dénoncer au sein de cette enceinte, pour la deuxième fois déjà au cours de cette année?

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