Situation en Côte d’Ivoire
April 6, 2011 by Charles Goerens
Monsieur le Président, contrairement à M. Gollnisch, je suis d’avis qu’on ne peut pas laisser crever dans l’indifférence générale des civils exposés à la force, à la violence, dont fait usage usage le chef d’État illégitime.
La résolution 1975 du Conseil de sécurité des Nations unies autorise la communauté internationale à faire barrage à un régime qui retourne les armes contre son propre peuple. Il s’agit, dans le cas présent, d’un progrès, dans la mesure où l’on n’est plus condamné à assister sans défense à l’exposition des populations civiles à la barbarie de leurs dirigeants.
Cependant, si d’un côté, il y a lieu de saluer le fait que le droit international permet désormais de briser le mur de l’indifférence, il importe de l’autre que toutes les précautions soient prises en vue de garantir que le recours à la force militaire reste le recours ultime. En Côte d’Ivoire, le président Gbagbo n’a hélas rien entrepris pour prévenir cette issue fatale.
En définitive, j’ose exprimer l’espoir que la résolution 1975 sur la Côte d’Ivoire, tout comme la résolution 1973 sur la Libye, contribue à dissuader quiconque d’invoquer la souveraineté d’un État comme prétexte pour tuer ses propres ressortissants. Avec la Cour pénale internationale, avec l’attitude récente adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, la barbarie dans l’impunité ne reste plus la règle, mais, espérons-le, deviendra bientôt l’exception.
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