Intervention au sujet de la réaction de l’UE à l’épidémie d’Ebola
September 17, 2014 by Charles Goerens
La sous-estimation de la crise par la communauté internationale ainsi que l’absence d’une stratégie bien coordonnée expliquent la propagation plus qu’inquiétante du virus.
Sommes-nous à la hauteur du défi? La réponse, hélas est non tant qu’on n’arrivera pas à endiguer la pandémie. Le nombre d’infections par le virus Ebola double toutes les trois semaines. Plus la réponse se fait attendre, plus il deviendra difficile de stopper la prolifération. Dans le cas d’Ebola, il faut être plus rapide que le virus!
De quoi avons-nous besoin?
De vigilance bien- entendu. Il importe dans l’immédiat d’assurer une capacité d’accueil autour de 2000 lits pour recevoir les soins requis, mais aussi pour prévenir de nouvelles contaminations à l’extérieur des zones isolées. Pas après-demain, pas demain mais maintenant, tout de suite.
L’heure est grave. Nous avons besoin d’actions résolues. Les grands humanitaires ont indiqué tout ce qu’il faut faire. Si d’aucuns parmi eux lancent un appel à la communauté internationale afin de mobiliser tous les moyens y compris militaires et de les déployer sous la direction des Nations Unies, c’est dire que l’heure n’est plus à la discussion académique.
Il faut agir. C’est en créant des centres de traitement qu’on pourra apporter les soins aux personnes contaminées. Les capacités de traitement sont insuffisantes et très souvent inexistantes. Trop souvent les patients sont refoulés à la porte des centres saturés et n’ont d’autre choix que de rentrer chez eux, au risque de contaminer à leur tour d’autres personnes.
Ajoutons qu’au Libéria, la situation évolue de façon particulièrement dramatique. En effet, dans ce pays le système de santé est pour ainsi dire par terre. Si la réponse de la communauté internationale au drame qui se produit actuellement sous nos yeux devait s’avérer insuffisante, d’autres structures de santé dans la région risqueraient également de s’écrouler.
Notons également l’impact désastreux de la présente crise sur l’activité économique. Dans nombre d’entreprises, l’outil de production est à l’arrêt. Cela rend les pays concernés encore plus dépendants de l’aide extérieure.
Un tout dernier mot pour rendre hommage aux équipes de médecins, d’infirmiers ainsi qu’à toutes les personnes soucieuses de contribuer à sauver des êtres humains en risquant leur propre vie.
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