Merkur – Chiffre du mois
September 7, 2016 by Charles Goerens
07/09/2016
A première vue un sondage sur l’acceptation de l’UE par les citoyens donnant 74% d’opinions favorables peut paraître très encourageant. Est-ce à dire que les citoyens luxembourgeois seraient tout aussi positifs si cette question leur était posée dans le cadre d’un référendum ? L’interrogation est justifiée au regard du résultat du référendum organisé à l’occasion de la procédure de ratification du projet de Traité constitutionnel en 2005. En moins de six mois, les sondages donnaient des résultats allant de plus ou moins 80% d’opinions favorables à moins de 50% d’adhésion. L’on peut en déduire que le oui à l’Europe l’emporte si la question est posée spontanément sans qu’il y ait eu un débat contradictoire. Par contre rien que le fait que le gouvernement organise un référendum amène les électeurs à être extrêmement circonspects. Comment expliquer autrement la volatilité des résultats portant sur la même question, mais dans des contextes différents ? Je persiste à croire que nos citoyens, du moins un grand nombre d’entre eux, font dépendre leur accord à une question aussi fondamentale que l’intégration européenne autant du contexte dans lequel se prend leur décision que du texte faisant l’objet de la question.