Le Jeudi, Chronique
October 12, 2018 by Charles Goerens
Luxembourg, 12/10/2018
Moins 0,5 degrés pour éviter le pire
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de mettre en garde la communauté internationale contre le manque de détermination en matière de lutte contre le changement climatique.
Ce rapport fait suite à un engagement pris dans le cadre de la COP21 de décembre 2015 à Paris. Les experts du GIEC ont taché de répondre aux impacts respectifs d’une augmentation de la température globale moyenne de 2 degrés ou de 1,5 degrés. Si, à première vue, une variation de 0,5 degrés peut paraître anodine, les experts, cependant, sont extrêmement préoccupés. En effet, si une augmentation de 1,5 degrés a déjà un effet dérégulateur important sur le climat, une augmentation de 2 degrés risque carrément de multiplier les catastrophes naturelles de façon plus qu’inquiétante.
1,5 degrés signifient des inondations importantes balayant sur leur chemin ponts, routes, maisons, voitures, animaux et populations et à d’autres endroits des sécheresses de longue durée de nature à porter atteinte à la production alimentaire locale.
Ce scénario, déjà passablement casse-gueule, ne serait encore rien par rapport à celui caractérisé par une augmentation de la température de 2 degrés. Si d’aucuns ont voulu se voiler la face au regard de la catastrophe climatique annoncée depuis les années 1980 au motif qu’il n’était pas prouvé que l’activité humaine, et plus particulièrement les émissions de CO2, n’étaient pas à l’origine du changement climatique, force est de reconnaître que la science s’est exprimée.
L’heure n’est donc plus aux tergiversations. Vouloir prétexter d’un soi-disant manque de preuve quant à la menace du changement climatique reviendrait à créer une situation irréversible de nature à hypothéquer lourdement notre avenir.
Tout serait perdu?
A moins de céder à la fatalité, la même science, annonciatrice de situations apocalyptiques, contribue également à la recherche de solutions efficaces pour limiter la casse. Encore pouvons-nous agir et construire un avenir plus respectueux des droits de la personne, dont notamment celui d‘un environnement favorable à son épanouissement.
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