Communiqué de Presse
September 13, 2016 by Charles Goerens
13/09/2016
Les démocrates et libéraux européens partagent le message dubitatif adressé aujourd’hui aux Etats membres par le Parlement européen concernant le Fonds spécial de l’UE pour l’Afrique. Dans un rapport adopté à une large majorité en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés, sans contester la nécessité de lutter contre l’immigration illégale, s’inquiètent que ce Fonds, créé en 2015 lors d’un Sommet euro-africain à La Valette, soit essentiellement abondé par redéploiement de fonds déjà existants.
Beatriz BECERRA (Indépendante, Espagne), porte-parole de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe au sein de la commission parlementaire du Développement (DEVE) sur ce dossier, a déclaré : “Nous avons besoin d’une véritable stratégie pour mettre fin à l’Instabilité et à la pauvreté. Une stratégie de coordination avec tous les instruments de politique étrangère dont dispose l’UE. Une stratégie reposant sur de l’argent frais qui ne compromette pas les projets en cours financés par le Fonds européen de développement “. La vice-présidente de la sous-commission aux Droits de l’Homme a regretté que le Parlement ne soit pas vraiment impliqué dans la gestion de ce Fonds spécial: “l existe un vrai problème de contrôle budgétaire, le Parlement européen doit être représenté au sein du conseil d’administration du Fonds. Nous devons revenir à la méthode communautaire. ”
Charles GOERENS (Parti Démocratique, Luxembourg), coordinateur de l’ADLE en DEVE, a ajouté : “Ce fonds revient, en fait, à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Le scepticisme quant à sa valeur ajoutée et à son efficience est donc permis. » L’ancien ministre luxembourgeois à la Coopération au Développement déplore que « l’UE entende financer ce Fonds spécial en prélevant 1 milliard dans la réserve du Fonds Européen de Développement, le solde étant à charge des budgets des Etats-membres. A ce stade, ces derniers n’ont versé que 81,71 millions d’euros sur les 1,8 milliard promis.. Ce qui fait douter du sérieux de l’engagement de nos Etats-membres et des promesses faites au sommet de la Valette en novembre dernier. ”