Chronique Le Jeudi: Pas de fatalité!
January 14, 2010 by Charles Goerens
Pas de fatalité !
Le sommet de Copenhague, il est vrai, a été un échec. Et la fin de la récession économique est tout sauf synonyme de reprise solide et durable.
Sur le long terme, le recul démographique ne manquera pas de générer des déficits gigantesques. Un milliard de personnes à travers le monde ne mange pas à sa faim. L’endettement public prend des proportions inquiétantes.
A politique inchangée, les besoins de financement seraient bien supérieurs aux ressources disponibles pour investir dans l’avenir.
A politique inchangée, bien entendu, car laisser tout en l’état et se borner à faire des extrapolations sur 20 ou 30 ans à partir des paramètres existants sans influer sur les politiques actuelles nous condamnera au déclin.
Devons-nous, dès lors, subir tout simplement la traduction de ces projections dans la réalité politique? Ne nous resterait-il plus qu’à capituler devant l’ampleur des défis? Pas nécessairement. C’est Klaus Töpfer, ancien directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui nous apprend que la fatalité n’est pas forcément la seule attitude possible que l’on peut adopter dans une situation à première vue sans issue. Ainsi, ne manque-t-il pas de nous rappeler, non sans ironie, que la fin de l’AGE DE PIERRE n’était pas due à un manque de pierres, mais que c’était l’esprit d’innovation de l’homme qui avait finalement permis à l’humanité de progresser.
C’est dans la capacité d’innovation de l’homme contemporain que nous allons puiser l’espoir de mettre fin à l’ère du pétrole, du charbon et du gaz avant d’en avoir extrait la dernière molécule du ventre de la terre. Suffit-il d’être innovateur, imaginatif et audacieux pour relever, ce faisant, l’un des plus grands défis de notre époque car c’est bien de cela qu’il s’agit en l’occurrence ? La réponse est positive ou presque… On peut progresser, voire réussir, si on arrive à organiser la masse critique autour d’une grande idée susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives à nos citoyens. La volonté et la détermination politique vont s’avérer indispensables pour rendre la réalisation de projets de production d’énergie alternative d’envergure un peu moins illusoire.
Ainsi, dans le domaine de la promotion des énergies renouvelables, entre autres, peut-on constater que réalisation rime bel et bien avec ambition, vision et innovation. Dans cet ordre d’idées, la conclusion d’un accord impliquant 8 pays européens dans un grand projet de production d’énergie éolienne au large des côtes du nord de notre continent, et dont la capacité annuelle équivaut à 50 fois la consommation énergétique de notre pays sur la même période, nous redonne espoir.
Si l’essentiel reste encore à faire en matière de transition du « tout pétrole » vers des formules d’approvisionnement énergétiques plus durables, force est de reconnaître que la brèche est désormais ouverte. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, posons-nous la question de savoir ce que nous pouvons faire de plus. La réponse va de soi : D A V A N T A G E.
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